Le conflit de loyauté et le conflit de protection apparaissent tous les deux en temps de crise conjugale auxquelles l’enfant est confronté.
Cependant, la comparaison entre les deux notions s’arrêtent là.
Pourtant, le conflit de loyauté, utilisé largement, y compris par les professionnels, n’a aucune similitude avec le conflit de protection.
Il est essentiel de connaître les contours de ces deux notions afin d’éviter toute confusion notamment dans l’appréciation de la situation
Le conflit de loyauté
Le conflit de loyauté est un sentiment inconfortable et nuisible que l’enfant ressent lorsqu’il a l’impression de devoir prendre parti ou de devoir choisir entre des adultes importants pour lui.
C’est un sentiment qui apparaît lors de la séparation, lorsqu’il constate qu’un de ses parents est triste sans lui ou que ses parents se disputent à son sujet, comme par exemple sa résidence.
Le conflit de loyauté est un conflit d’opposition, c’est à dire qu’il apparaît dans des situations parentales conflictuelles mais non violentes.
L’enfant doit choisir entre deux personnes en désaccord auxquelles il est attaché par un lien affectif.
La violence est totalement exclue du conflit de loyauté.
Le conflit de protection
Le conflit de protection est un dilemme moral ressenti par l’enfant dans des situations de danger : maltraitance, violence conjugale, inceste…
Dans les situations de violences conjugales, il implique que l’enfant est confronté à un choix qui sera toujours insatisfaisant : choisir la personne qu’il protégera du danger entre lui-même, sa mère victime ou son père agresseur.
Or, ce choix ne pourra jamais arrêter la violence ni le danger qui continuera pour une des trois personnes.
L’enfant a identifié le parent agresseur et le parent victime mais il ne sait pas quelle attitude adopter pour protéger le parent victime, se protéger et/ou éviter que les faits ne se reproduisent.
Le mineur pourra ainsi adopter des comportements ou accepter des situations qui le mettent en danger comme par exemple des visites avec le parent agresseur afin de vérifier s’il est calme ou si sa mère victime est toujours en danger.
Il pourra aussi accepter ces visites pour se confronter à son parent agresseur, vérifier s’il a changé et même entretenir un lien d’attachement désorganisé avec celui qui lui inspire, dans le même temps, la peur.
En fonction du choix qu’il aura fait, il pourra éprouver une grande culpabilité à ne pas avoir choisi de protéger son parent victime qui vit toujours la violence et est toujours en danger.
Il est important de protéger les enfants qui se retrouvent au coeur des conflits et de ls violence mais ne disposent pas de toutes les ressources pour se protéger.
Maître Natacha Haleblian, Avocate spécialiste en droit du dommage corporel et membre de la commission juridique de l’association l’enfant bleu enfance maltraitée, est particulièrement sensible à la protection des mineurs.
Si vous ou vos proches avez besoin d’aide pour protéger des mineurs victimes, n’hésitez pas à solliciter le cabinet de Maître Natacha Haleblian qui vous conseillera et vous accompagnera dans vos démarches juridiques.